QG du Général Lecourbe

Les prisonniers, interrogés par le sergent Jacques Boher, déclarent aimablement, entre deux crachats de dents, qu'ils appartiennent à la colonne d'avant-garde Nauendorf. Ils étaient censés prendre à revers la canaille va-nu-pie... l'armée française, mais il semblerait qu'il y ait eu un changement de programmes...

Ils ignorent où se trouve l'archiduc Charles actuellement, mais certains jurent l'avoir vu il y a deux ou trois jours près de Feldkirch.

Ils ignorent tout de l'armée du Tyrol.

Ok.

J'attend les rapports des recos pour estimer combien d'heures j'ai avant que la route soit coupée.
La colonne qui m'inquiète un peu pour le moment c'est celle de Feldkirch, j'ai besoin de savoir ou elle est (la cavalerie notamment). Je renvois des recos.

Charles aurait donc bien été dans mon secteur au début, ça expliquerait que Ménard ait tant morflé. Mais je ne vois pas trop ce qu'il comptait faire avec seulement deux colonnes ?
Rejoindre l'armée du Tyrol pour avoir une force de 40/50 000 hommes dans le dos de Mos et m'éliminer je suppose, mais du coup il est loin du gros de ses forces. Je me demande même s'il a pu les rejoindre depuis ou s'il est toujours dans le coin...

J'ai pas d'infos sur un deuxième commandant pour l'armée d'Allemagne ?

Vers 14h

Les recos et la garnison de Coire annoncent que, sans surprise, l'ennemi est en train d'avancer vers la ville et devrait l'atteindre en début d'après-midi. Une troisième colonne aurait été repérée, sans confirmation cependant.

Loison signale que ses dernières recos, laissées en observation près de Feldkirch, laissent entendre que la colonne ennemie ne serait, vers 12h, qu'en début de mouvement.

La division Loison est en train d'achever son regroupement entre Mayenfeld et Kagatz

Bon on se laisse un peu de marge pour tester l'attaque et filer si ça marche pas.

Pendant que Loison se déploie je renvois une demande de reddition à Nauendorf.

Je vais mener un engagement de quelques heures en ménageant mes forces et en essayant de faire jouer le moral au maximum. (encerclé, ravito, renforts français, pas de news de ses forces, supériorité numérique, attaque sur deux flancs en simultanée et tentative de contournement)

Ménard n'a pas mené de feintes parce que ses forces sont trop fragiles je présume ?

L'idée c'est que quand Loison sera prêt on lancera une attaque simultanée (molle) avec Dessoles et lui pendant que Ménard essayera de manoeuvrer pour tourner les positions ennemies.

Ca semble envisageable ou le terrain est trop serré ?

Non, je n'ai pas parlé de Ménard, mais tu peux considérer qu'il a fait sa part.

Tourner les positions ennemies ça risque d'être compliqué. Vu le relief, deux divisions peuvent lancer une attaque combinée, en utilisant leur infanterie légère pour mener les contournements, la troisième soutenir avec son artillerie.

Ok c'est ce qu'on va tenter alors. Ménard assurera le soutien évidemment.

Si le round est rude, on passera en défensif dans un premier temps et on désengagera si l'ennemi n'attaque pas. Si ça se passe pas trop mal par contre, on poursuivra la manoeuvre.
A partir de 18h il sera question de désengager quoi qu'il arrive et même avant si j'ai des news de cavalerie avançant fissa vers ma position.
Il ne faut pas que Dessoles se fasse coincer.

Ok, je ferai avancer tout ça ce soir.

Ca marche.

Pour l'attaque, petit raffinement supplémentaire, si Loison ou Dessoles souffrent, ils passent en défensive et Ménard attaque à la place au round suivant et on alternera éventuellement comme ça, pour durer un peu plus longtemps.

Enfin on verra comment ça se passe au premier round déjà...

Edit

Si la cavalerie ennemie fait mine de se reformer pour attaquer, Dessoles abandonne l'attaque et se déploie défensivement.

Entre 15h et 16h

Alors que Loison est en train de se mettre en position pour lancer son attaque suivant les instructions de l'infanterie légère de Ménard, la première attaque tentée par Dessoles, appuyée par l'artillerie de Ménard, n'a guère donné de résultats.
Les fantassins ont été pris à partie par une riposte vigoureuse des jägers autrichiens et ont dû reculer précipitamment. Dessoles est allé en personne préparer une deuxième tentative, en espérant que l'engagement de Loison permettra de tourner les principales positions ennemies.

Hummm.

Ok, on va voir ce que donne la suivante, si Dessoles prend cher il passe en défensive et Ménard passe à l'action.

Et après ça... Si ça ne donne rien... Ciao.

Entre 16h et 17h

L'attaque simultanée de Dessoles et Loison semble là encore buter contre un adversaire visiblement résolu. L'attaque de Dessoles a été rapidement compromise, au point que Ménard a dû détacher des forces pour permettre le dégagement de nos troupes. Loison n'a guère eu plus de succès, son infanterie rapidement clouée au bas de la pente. Les tentatives de contournement par l'infanterie légère ont pu prendre en enfilade une position ennemie et lui infliger quelques pertes, mais les hauteurs restent largement sous contrôle ennemi.
Loison et Ménard doutent sincèrement qu'il soit possible de boucler l'affaire avant la tombée de la nuit.

Où sont et que font les colonnes ennemies ?

Pas de nouvelle pour le moment.

Ah si pardon...

Repérage de patrouilles ennemies dans le secteur de Mayenfeld, venant apparemment du sud...

On applique le plan, inutile de s'acharner plus que nécessaire.

Dessoles désengage et se replie par le pont de Zalbruck.

Essayons au moins de provoquer l'ennemi par ce mouvement et de le faire tomber dans un piège vieux comme le monde.

Loison et Ménard restent sur la défensive sauf si l'ennemi fait mine de suivre Dessoles, auquel cas ils suivent également.

Une fois Dessoles désengagé, si l'ennemi n'a pas réagi, ils désengagent aussi et se replient hors de portée.

On va voir si l'ennemi va essayer de profiter de la porte de sortie qu'on lui offre gentiment... Ou si c'est un con d'allemand discipliné...

Et pi bon sang, ça manque d'envie ces attaques molles là, je leur fais jouer le chant de l'oignon pour les motiver un peu !

Entre 17h et 18h

L'ennemi a bien tenté un semblant de poursuite, mais n'a guère insisté en se faisant cueillir par la mitraille de Ménard. Dessoles a pu décrocher sans grande difficulté.

Nos reconnaissances vers le sud confirment que Coire, vers 16h, était en cours d'investissement par une force ennemie d'au moins 20 000 hommes, avec organisation d'un rideau de cavalerie qui risque de rapidement devenir très hermétique.

La colonne de Feldkirch continue d'avancer lentement. Elle devrait probablement être à Vaduz ce soir.

Bon alors, une fois Dessoles de l'autre côté du pont, il le fait sauter et il retraite vers Ménard et Loison.

Par contre j'hésite à faire décrocher tout le monde pour l'inciter à se replier ou bien à continuer un peu la fête pendant que Dessoles se replie...

Dans quel état sont les troupes après cet engagement ?

Quelques pertes légères chez Dessoles et Loison et un léger découragement. Le moral général est tangent.

Ménard et Loison désengagent également alors.

On peut encore espérer que ça l'incitera à se replier...


Le moral remonte par le repos, mais il peut remonter jusqu'à quel niveau ?

Avec du repos ? En deux ou trois jours il retrouve son niveau maximal.

Bon ben c'est quand même une occasion en or de perdue là.

Mais même si l'ennemi m'a laissé la journée pour m'occuper de cette division, je sens que j'aurais pu briser mes trois unités dessus sans rien remporter.

Sans être à bout, tes divisions sont quand même bien éprouvées, et finalement leur supériorité numérique pas si importante, face à un ennemi en bonne position. A l'usure ça devrait se boucler par une capitulation, mais il faudrait rester sur zone au moins un jour ou deux de plus...

Au soir du 5 mai.

Le décrochage s'est déroulé sans trop de problème, la cavalerie ennemie tente bien quelques mouvements pour raccompagner nos arrières gardes mais ne presse guère.
Le pont de Zalbruck s'est brisé.


Nos reconnaissances dans le secteur de Coire laissent entendre que l'ennemi a encerclé la ville mais qu'une formation s'est détachée pour marcher vers le nord.

La colonne de Feldkirch devrait atteindre Vaduz avant la nuit.

Oui je sais, je ne râlais pas tant sur le pourquoi, bien compris, que sur l'opportunité gâchée.

Après je pourrais essayer de défendre la zone et de me reposer sur place, l'ennemi doit pas être en bon état non plus et devrait me laisser quelque jours, en plus je pense que je peux tenir pas si mal (vu le dispositif ennemi face à moi aujourd'hui) dans le secteur avec les ponts détruits.

Mais, mes troupes sont éprouvées et ne peuvent donc défendre efficacement si je me fais brusquer ou mener de travaux de fortifications... Je vais donc la jouer prudente et me replier comme prévu.

Une fois Dessoles réunit avec les deux autres divisions, on fait péter le pont de Mayenfeld également.

On dégagera dès 7h du mat vers Wallenstat.

Ordres pour le 6 mai a écrit:

Loison ouvre la marche en direction de Wallestat

Dessoles formera le centre de la colonne

Ménard fermera la marche, sa cavalerie couvrant les arrières de la colonne

Lecourbe et son QG marcheront avec Ménard.

Recos vers :

Vers Wintethertur via la Tokkenbourg
Vers Zurich via le Walensee
Vers Coire par le Walensee et via Moltis
Vers Inderlienz

Du citoyen général Lecourbe au citoyen général Masséna a écrit:

De Sargans le 5 mai au soir

Neuvième message

Citoyen,

La journée du 5 mai s'achève piteusement pour moi, l'ennemi m'aura laissé la journée pour tenter de réduire la colonne piégée par mes forces avec le renfort de Loison, mais les combats se sont avérés trop indécis.

Seul un maintien du siège ou de l'action demain pourrait me permettre d'en finir avec cette unité, mais l'armée du Tyrol qui assiège Coire avec une colonne en a envoyé une autre vers mes lignes.
De même la force de Feldkirch est de retour à Vaduz ce soir.

Je suppose ces unités fortement affaiblies par leur marche pour l'une et la défaite subie pour l'autre, mais compte tenu des maigres forces à ma disposition, je ne tenterais pas de vérifier ces hypothèses.

Je pars donc dès l'aube vers le Wallensee pour rejoindre tes forces et faire se reposer mon corps.

Sache également que les forces autour de Coire (deux colonnes) sont estimées à plus de 20 000 hommes mais que des rumeurs concernant une troisième colonne circulent parmi mes éclaireurs.
Cela ferait une armée du Tyrol plus proche des 25 000/30 000 hommes que des 20 000.

La colonne de Feldkirch comptait 15 000 fantassins et 2000 cavaliers légers et moyens (moins les pertes subies), celle d'Inderlienz que j'ai pu identifier comme la colonne d'avant-garde Nauendorf, compte 6000 ou 7000 fantassins et 2000 cavaliers légers et moyens.

La colonne de Feldkirch aurait été commandée par l'Archiduc Charles en personne le premier mai et probablement également au moins le lendemain lors du combat du Steig.

Je n'ai pas d'information sur l'endroit ou il se trouverait à l'heure actuelle, ni sur le commandant de l'armée du Tyrol que je suppose être Bellegarde au regard de nos informations initiales. Je n'ai pas non plus d'informations sur la présence d'un adjoint auprès de l'archiduc.

Les forces ennemies autour de Mayenfeld sont donc comprises entre 41 000  et 56 000 hommes (dont au moins 4000 cavaliers).

Le résultat de mon action au soir du 5 mai est donc assez mitigé.
J'ai pu briser le premier mouvement ennemi et sa tentative d'encerclement, mais je n'ai pu ni tenir Coire contre l'armée du Tyrol, ni mener à bien ma propre manoeuvre d'encerclement et finalement je n'ai pu empêcher la concentration de l'ennemi que je n'aurais fait que ralentir.
Les ponts de Zalbruck et Mayenfeld sont détruits, mais les pionniers de l'ennemi devraient pouvoir les reconstruire rapidement puisque je ne vais pas défendre le passage du Rhin.

Je pense cependant que l'ennemi devra passer au moins deux jours à se réorganiser avant de reprendre sa marche.

J'ai pu malgré tout cela dégager mes forces avec des pertes limitées mais au prix d'une fatigue et d'une désorganisation assez grande. Il me faudra également quelques jours de repos avant de reprendre l'action.

Tu me vois désolé de ces mauvaises nouvelles, mais les forces en présence sont par trop inégales à présent.

A bientôt !

Vive la république !

Le messager passe par le Tokkenbourg.