QG de WITTGENSTEIN, Armée du Brandenbourg

Pendant la nuit du 4 au 5 mai, vers 2h du matin, Wittenberg


Les rapports des effectifs en état de combattre pour la Garde et la IIIe colonne sont arrivés.

A Wittenberg :
ROSEN, un peu moins de 2800 grenadiers, vétérans, frais, très bon moral
UDOM, un peu plus de 1900 grenadiers, vétérans, frais, très bon moral
CHALIKOV, environ 950 cavaliers légers, vétérans, frais, très bon moral
Réserve d'artillerie

A Kropstadt :
SULIMA, un peu plus de 2700 grenadiers, vétérans, frais, très bon moral
ZWILENIEF, un peu plus de 2700 grenadiers, vétérans, frais, très bon moral

Le prince de Wurtemberg, qui a pris la tête de nos troupes encore à Rosslau, signale que la cavalerie poursuit son regroupement sans incident notable pour le moment. Les Français semblent être demeurés dans l'expectative et n'ont pas mené d'action visible depuis leurs positions de Dollitsch, Halle et Landsberg.


Au début de la nuit, les avant-gardes des cavaleries de Juergass et Karpenko ont commencé à arriver dans le secteur de Wittenberg venant du sud. Elles ont rapidement été suivies des restes de leurs unités, visiblement en déroute. Apparemment ces deux unités ont affronté un corps de cavalerie français non loin de Schmiedberg pendant que Blücher attaquait vers Pretsch et Dommitsch. Karpenko indique que sa cavalerie a fait son possible mais l'ennemi était supérieur en nombre et au moins la moitié de ses effectifs, évalués à 4 000 hommes environ, était composée de cavaliers lourds visiblement expérimentés.
Un peu moins de 1 500 cavaliers sont arrivés, ils tâcheront de se réorganiser rapidement.

Les unités de pontonniers et de sapeurs rattachées à l'armée de Blücher ont déjà saboté le pont de Wittenberg, qui peut être détruit à tout moment maintenant.

Pour répondre à ta question, non, il n'y a pas de route entre les deux villes. Cela n'empêche cependant pas le mouvement, les retards dépendant alors essentiellement de la météo.

Que Chalikov envoie une reconnaissance en force de 500 cavaliers vers le corps de cavalerie, mais qu'il soit bien conscient que c'est uniquement dans le but de laisser le doute dans le l'esprit des Français en leur laissant croire qu'ils peuvent être pris à revers s'ils se dirigent vers Blücher. Il ne doit pas risquer inutilement ses troupes et refuser le combat si les Français cherchent à s'en prendre à lui.

Pour le reste on laisse les ordres tel quel.


Envoi d'un message.

Message à Blücher, à Dommitsh.

Vingt-deuxième message

Wittenberg, dans la nuit du 4 au 5 mai vers 2h.

Général,

Nous avons récupérer des rescapés de combat entre les divisions Juergass et Karpenko contre un corps de cavalerie français. Je vais essayer de distraire ce dernier avec des reconnaissances en force de ma propre cavalerie mais le gros de cette dernière est trop loin pour pouvoir agir. Je ne peux donc que vous enjoindre à vous presser de repasser le fleuve.

Général Wittgenstein.

Le 5 mai à l'aube, Wittenberg

Apparemment, tout ce qui pouvait se trouver des unités de Karpenko et Juergass sur la rive sud de l'Elbe est arrivé à Wittenberg. Confirmation que ces unités ont bien affronté le principal corps de cavalerie français (mais semble-t-il pas la cavalerie de la Garde), et que l'absence de cavalerie lourde de notre côté a pesé lourd sur l'issue finale du combat.

Chalikov a détaché sa formation, qui semble avoir repéré la cavalerie française dans le secteur de Kemberg. Il semblerait cependant qu'elle était en train d'amorcer un mouvement de repli vers le sud, mais cela reste à confirmer.

le général BLÜCHER a écrit:

Pretsh - 2h00, ce 5 mai

Privyet !

Grand chef, cette journée du 4 mai, fut agitée, où je suis passé par bien des états. En contradiction avec vos ordres (reçus de toute façon trop tard, mes troupes étaient déjà en mouvement), j'ai pris l'initiative d'attaquer un corps français isolé à Pretsh, Dommitsh. Cette attaque pouvait faire ainsi un contre-point à l'écrasement de Tormassov à Meissen. J'avais les troupes de qualité pour le faire, ainsi qu'une position géographique intéressante (faire combattre l'ennemi dos à l'Elbe).
Malheureusement, tout n'a pas bien tourné.
La faute dirais-je, au manque d'un léger soutien de votre part. En effet, il m'a manqué un léger contingent de cavalerie, qui aurait pu bloquer des cavaliers ennemis à Duben. J'ai du donc divertir ma propre cavalerie pour les empêcher de gêner mon infanterie. Et par ricochet, mes cavaliers ont manqué pour affaiblir l'ennemi à Dommitsh.
Mon calcul aurait pu être bon, car le corps en face était constitué de Marie-Louise... Mais sans la gêne de mes cavaliers, ils ont tenu suffisamment longtemps pour qu'un autre corps français viennent les renforcer. La lutte devenant inégale (et mes troupes fatigant), j'ai quitté le champ de bataille en bon ordre.

Seule ma cavalerie a dérouté, mais elle avait pour consigne de se rassembler à Wittenberg. Mon génie est dans la ville pour détruire le pont à la moindre incursion ennemie.

A l'heure où j'écris, mes forces sont à l'abri de l'autre coté de l'Elbe. Des pertes sont à déplorer, mais j'ai du bien secouer le corps en face.
Désormais, je m'en vais suivre vos consignes et rejoindre la ligne de défense déjà mentionné. Mon corps Kleist se met en route pour aller à Luckau. Il devrait y être au soir du 6 mai.
Mes corps Markow et York se reposent, mais prendront ensuite les directions respectives de Sernow et Dahme.

Concernant les français, Deux corps présents donc à Dommitsh. Il faut que j'interroge mon EM pour avoir des infos sur leur provenance. Aucune idée pour savoir s'ils peuvent passer l'Elbe à Torgau.
Concernant les français à Meissen, les dernières infos montraient qu'un fort contingent se dirigeait vers Gross Hayn. J'imagine qu'à cause de leur ravitaillement, ils ont peur de trop s’aventurer dans nos terres. Et puis, ils ont toujours une menace Tormassov qui traîne vers Dresde.

Mon QG sera à Annaburg, courant journée.

Soyons confiant.

Des nouvelles de Krassov et Pyschnizki? D'une manière générale est-ce que toutes mes troupes sont repassées de ce côté-ci de l'Elbe?

RAS de leur côté, le repli s'est poursuivi durant la nuit, les dernières unités de cavalerie repasseront l'Elbe dans le courant de la matinée.
Les Français n'ont pas réagi jusqu'à présent, mais il serait douteux qu'ils ne le fassent pas pendant la matinée du 5.

Ok. Dès que tout est le monde est revenu, on attend un peu pour les trainards, le génie fait détruire le pont de Rosslau.

Le 5 mai, entre 11h et 12h, Wittenberg


Les avant-gardes de la colonne de réserve sont en approche de Wittenberg. Le rassemblement de toute la formation devrait être terminé dans la soirée.

Le repli de toutes nos forces au nord de l'Elbe devrait être quasiment terminé. Par acquis de conscience, et pour éviter de coincer quelques attardés, le génie ne fera sauter le pont de Dessau qu'en début de soirée, d'autant plus que les Français semblent ne pas donner signe de vie dans le secteur.

Notre reconnaissance en force indique que la cavalerie française a quitté Kemberg pour se replier vers le sud. Il semblerait que les troupes françaises à Dommitsch se soient également repliés vers le sud durant la nuit.

le général BLÜCHER a écrit:

Vers Annaburg - 7h

Privyet,

Général, j'accuse réception de votre message 22 et je vous suis gré de vous inquiéter de l'avenir de mes forces. Comme expliqué dans mon message précédent, ma cavalerie a accompli une brillante mission de sacrifice ayant malgré tout permis d'obtenir de bons résultats. J'aurais tant souhaité que vos cavaliers prennent la relève, mais je crains qu'il soit trop tard. A l'heure où j'écris, le corps de cavaliers ennemi campait à Kempen, mais il y a de fortes chances qu'ils décampent courant journée. Rappelons que ces dadas leurs sont précieux, tant l'ennemi est pauvre en cavalerie. Maintenant, si ce corps restait sur place, il serait interessant d'aller le battre, car ce corps me semble isolé. Je vous laisse juge car vous avez sûrement des nouvelles plus précises
En effet, autre nouvelle intéressante, les deux corps d'infanterie que j'ai combattu hier se replient de Dommitsh vers Torgau. Je n'ai malheureusement pas connaissance de l'état d'esprit des saxons, s'ils vont se rallier aux français et les laisser passer par le pont.
Il va sans dire que mes mouvements de repli ont commencé, comme signalé dans mon précédent message.

Je ne communique plus avec Tormassov ; je ne sais pas où il est et les français traînent vers Dresde.

Les ponts de Pretsh et Wittenberg (sauf, si bien sur, des éléments à vous sont présents rive gauche de l'Elbe) sauteront ce soir.

Je vais tenter de faire un point sur le dispositif ennemi, avec tous les éléments connus. Pour info, j'ai affronté en premier le Vème Corps français (formation récente composée de recrues novices). Le renfort de l'après midi est inconnu, mais était composé d'éléments bavarois, semble t-il, (surement le XIIème corps d'Oudinot).

On continue comme ça.

Le 5 mai, vers 20h


Peu de nouvelles.
Le détachement de cavalerie de Kemberg confirme le repli général des Français. Le corps de cavalerie ennemi a pris la direction d'Eilenburg. La position du reste de l'armée française est beaucoup plus incertain, mais on peut l'estimer au sud de Torgau.

A l'ouest, toutes nos unités ayant repassé l'Elbe, la destruction du pont de Dessau-Rosslau est en cours.

Le génie prussien a également mis en place tout ce qu'il faut pour le pont de Wittenberg, et n'attend plus qu'un ordre pour le détruire.

Ordre pour la journée du 6 mai.

Retraite vers notre nouvelle ligne de défense.


Ordres de marche.

Tout le monde part à l'aube.
La IIIème Colonne ira à Treuenbriezen.
La Garde Impériale ira entre Zahna et Dennewit, en direction de Juterback.
La IIème Colonne plus la division Helfreich ira à Wittenberg.

La Colonne de Réserve se repose, tout comme la division Krassov.
Pour le pont de Wittenberg si on estime qu'il n'y a plus de trainards à nous qui peuvent retraverser on le fait sauter.


Ordres de siège.

Ce qui reste de la XIVème Colonne à Magdebourg (division O'Rourke et Harpe) maintiendra un blocus de la forteresse.


Ordre de reconnaissance.

Krassov enverra des reconnaissances le long de l'Elbe entre Barbi (enfin en face de Barbi) au nord jusqu'à Wittenberg au sud.
Treubetskov enverra de reconnaissances le long de l'Elbe vers Torgau.



Envoi d'un message.

Message à Blücher, à Wittenberg.

Vingt-troisième message

Wittenberg, le 5 mai à 20 heure.

Général,

Le pont de Rosslau a été détruit, celui de Wittenberg est sur le point de l'être. Je vais commencer mes mouvements pour rejoindre une ligne Treuenbriezen-Juterback-Serzow (?). L'ennemi semble faire retraite vers le sud. Tant mieux pour nous.

Général Wittgenstein.

Dans la nuit du 5 au 6 mai, entre 23h et minuit


RAS globalement. Tout semble indiquer que dans le secteur est l'ennemi s'est retiré au sud d'une ligne Duben-Torgau.

L'état de nos troupes est globalement bon. Plusieurs colonnes de malades et blessés des semaines précédentes devraient pouvoir rallier leurs unités respectives d'ici un jour ou deux.

Une demande de rapport est descendue de la part de l'état-major du Tsar. Ce dernier s'inquiète à l'issue du combat de Meissen, et voudrait savoir quelles mesures sont envisagées pour redresser la situation militaire, sa dernière entrevue avec le roi de Prusse ayant convenu qu'il était indispensable de faire quelque chose.

le général BLÜCHER a écrit:

Annaburg - 20h
Privyet.

L'opération repli a commencé et se déroule sans problèmes. Les français que j'avais en face le 4, se sont effectivement repliés au delà de Torgau. M'est avis que les saxons leur ont refusé l'accès à leur pont. Mes principales forces ont pu donc se reposer sans soucis.

Plus au sud, les français semblent mettre le paquet sur Dresde... Pas d'ennemis proches ces prochains jours, donc. Pas de nouvelles de Tormassov depuis le 4... A priori, il est vers Bernsdorf, poursuivi par qqs unités françaises.

Bref, pour demain, je continue mon repli comme annoncé dans mes précédents messages. Le pont de Pretsh va être détruit sous peu. Je laisse un sursis à wittenberg pour les derniers retardataires.

Bluchy