QG du Maréchal AUGEREAU, Duc de Castiglione (Joukov)

Mouais, on ne m'ôtera pas l'idée que ça manquait un peu de retour de la part de mes chers subordonnés.

Sinon je me demandais, est-ce qu'il aurait été possible de faire transférer une ou plusieurs autres divisions de l'autre côté du pont durant la nuit?

Faut pas hésiter à demander des précisions en tout cas, surtout si tu considères qu'une description te laisse un doute.

Ca aurait été compliqué de faire passer une autre unité pendant la nuit par le pont, par contre les gués n'étaient pas si loin que ça...

Pendant la nuit du 21 au 22 février

Les Autrichiens poursuivent leur retraite par le pont de Tournus.

Le premier bilan des pertes semble tourner autour de 500 morts de notre côté, pour environ 700 morts autrichiens. Le nombre de blessés s'éléverait au premier décompte à environ 800 soldats, mais le chiffre devrait monter. Pour le moment, ils sont soignés à Cuisery ou à Brienne, mais un convoi est prévu dans la matinée vers Bourg-en-Bresse, où ils iraient rejoindre les blessés et malades des jours précédents.

Environ 650 prisonniers ont été ramassés et regroupés près de Cuisery.


Sans compter les traînards et soldats égarés qui devraient être récupérés dans les jours à venir, les commandants d'unités estiment leurs forces en état de combattre à l'heure actuelle à :

POUCHELON : environ 3000 hommes, moral tangent, éprouvés.
BARDET : environ 3500 hommes, moral correct, éprouvés. L'unité est désormais considérée "expérimentée".
PANNETIER : environ 4000 hommes, moral tangent, éprouvés.
DIGEON : environ 1700 cavaliers, moral tangent, éprouvés.

Dans l'idéal, il faudrait au moins 2 jours pour retrouver une bonne part de la capacité opérationnelle de l'armée, et de préférence 3 ou 4 jours. Les blessés devraient pouvoir retrouver leurs unités d'ici une semaine.

Ok.

Est-ce qu'on a eu des échos de ce que faisaient les Autrichiens en face? Genre ils se barrent ou ils restent là?

Sinon pour l'instant les ordres restent inchangés.

Difficile à dire en pleine nuit. A priori les unités autrichiennes semblent se regrouper autour de Tournus, c'est tout ce que l'on peut dire assurément pour le moment.

A l'aube du 22 février, près de Tournus

D'après les premières observations, l'ennemi a achevé de se rassembler dans le secteur de Tournus. Le pont est tenu par un détachement, il ne sera cette fois pas possible de tenter un coup de main pour s'en emparer...

Fichtre, l'ennemi semble donc apprendre de ces erreurs, voilà qui est ennuyeux.

Quelle est la distance entre le pont et Tournus, car j'aimerais savoir s'il serait possible de bombarder le détachement autrichien avec mon artillerie sans que l'artillerie autrichienne ne puisse répliquer.

Et sinon est-ce que les troupes autrichiennes donnent l'air de vouloir partir ou de s'enterrer dans le coin?

Le pont rejoint directement Tournus. Si tu veux t'amuser à bombarder les Autrichiens de l'autre côté de la Saône, il y a de fortes chances qu'ils puissent riposter.
A la rigueur peux-tu bombarder les unités défendant le pont, là il y a peu de risque.

Les Autrichiens semblent demeurer sur leurs positions, en tout cas rien n'indique un déplacement autre que pour réorganiser les unités.

Pour l'instant on va faire ça, on va bombarder les unités gardant le pont.

Ils donnent l'impression de vouloir détruire le pont ou pas?

Pas clair. Il y a de l'activité autour du pont, mais difficile à interpréter.

Durant la matinée du 22 février

L'artillerie a engagé des tirs contre les positions autrichiennes autour du pont. Ces derniers se contentent de retirer leurs forces les plus exposées de l'autre côté de la Saône.

L'ennemi semble demeurer sur ses positions autour de Tournus.

On avance l'artillerie pour continuer à bombarder (si y a besoin), Bardet et Digeon suivent l'artillerie. Normalement notre artillerie devrait être supérieure.

Les artilleurs estiment que nous sommes en train de gaspiller des boulets.
Digeon estime quant à lui que ses troupes et celles de Bardet n'ayant quasiment aucune chance de franchir la Saône, elles seraient bien mieux employées ce jour à se réorganiser.

Qu'ils se réorganisent donc. Mais quand faudra passer la Saône et que l'ennemi se sera lui aussi reposé il faudra pas venir pleurer.

Screugneugneu...

Après si tu insistes hein.
Tu sais ce que c'est, ces officiers supérieurs, toujours à craindre qu'une attaque à travers un pont menée par des troupes bien secouées puisse se terminer mal, après on s'étonne que les coalisés soient aux portes de Paris...

Je voulais pas attaquer, je suis pas fou non plus, juste maintenir les coalisés sous pression.

J'entends bien, mais le souci est qu'en faisant ça tu empêches la réorganisation de tes propres troupes, pour un bénéfice aléatoire.

Très bien, qu'ils se réorganisent.

Du coup ils semblent vouloir détruire le pont ou pas?

J'aimerais également que quelques autres cavaliers, en plus des reconnaissances déjà dîtes, ailles voir à Cuisery et dans les village le long de la Seille pour trouver de quoi faire un pont de bateau si on ne découvre pas d'endroit pour traverser la Saône (et à mon avis ça sera plus dur).

Les pontonniers qui ont pu observer le pont - à distance - sont en désaccord. Il est possible que l'ennemi ait préparé le minage du pont pendant la soirée et la nuit, mais pas de confirmation pour le moment.

Pour la traversée de la Saône, il sera impossible de traverser hors d'un pont.

Le 22 février vers 18h, entre Tournus et Cuisery

Nos forces ont profité de la journée pour se réorganiser. Toutes les unités ont bien profité de leur repos pour retrouver un bon moral, mais les commandants restent convaincus qu'un jour de repos de plus ne serait pas de trop pour récupérer notamment les égarés et blessés légers : facilement un tiers des effectifs manque encore à l'appel. Nos forces totales en état de combattre, toutes unités confondues, s'élèveraient à 12 000 hommes environ dans le secteur entre la Saône et la Seille.

Confirmation d'un total d'environ 700 prisonniers autrichiens. Un détachement de Pouchelon est parti les escorter vers Bourg-en-Bresse, en même temps que les blessés.

Les rapports des services d'intendance et des hôpitaux de Bourg estiment le total des blessés à 3 000 environ. La plupart devraient pouvoir rejoindre leurs unités dans les jours et semaines qui suivent.

Les Autrichiens sont demeurés dans le secteur de Tournus sur la défensive. Impossible de reconnaître efficacement leur position. Confirmation que le pont semble avoir été miné par les pontonniers autrichiens, et qu'il pourrait être détruit rapidement.

le général MUSNIER a écrit:

"Maréchal,

J'accuse réception de votre 11ème message.
Je me mettrais en route le 23 suivant vos ordres. La division Beurmann m'accompagnera , pour la division Rémond, cela dépendra de sa formation. Pour l'instant elle a un effectif de 4000h.
J'ai reçu 1000h de différentes compagnies levées en Provence, que dois-je en faire? Je pourrais les mélanger à la division Rémond pour la renforcer ou vous les amener afin de combler les pertes de vos unités suite à la bataille.
Marchand devrait attaquer les forces ennemies signalées à Genève à partir de ce jour, toutefois les effectifs seraient de 7 à 8000h, espérons que le Prince Eugène ne soit pas trop loin.

Général Musnier à Lyon
Mâtinée du 22 février 1814"

Carte:

Pas de nouvelles des reconnaissances, ou des hommes envoyés au nord et au sud de la Saône ainsi qu'au bord de la Seille?

Le pont pour traverser la Saône le plus proche, à part Tournus, est où?

Pas de rapport des reco pour l'instant, mais tout le monde n'est pas encore rentré.

Oula, il est loin... Châlons ou Mâcon.
Après, je constate qu'il y a quelques zones (où l'on trouve certains ponts actuels) avec des îlots. Il serait peut-être possible de traverser avec l'aide de pontonniers, mais cela serait incertain et dangereux.

Mmmh... admettons que le pont soit détruit, il faudrait combien de temps pour le reconstruire?

Est-ce que mes pontonniers ont de quoi construire un pont tout de suite où il faut attendre de récupérer le matos dans les environs?



Envoie d'un message.

Au général Musnier

Douzième message.

Près de Tournus, 22 février vers 18h.

Général,

L'ennemi a semble-t-il appris de ses erreurs, et le pont sur la Saône est désormais miné. Je réfléchis aux différentes possibilités pour passer cet obstacle mais pour l'instant vos ordres restent les mêmes. Pour les 1000 hommes de Provence pour l'instant vous les amènerez avec vous, je pense les utiliser pour renforcer mes troupes. Pour la division Rémond si elle atteint 5000 hommes le 23 février vous l'amènerez avec vous, sinon elle devra attendre d'avoir atteindre ce chiffre avant de partir vous rejoindre.

Maréchal Augereau.

Le problème de la Saône est qu'en tant que cours d'eau majeur, même un pont construit ne peut se faire qu'à certains endroits. Si tu veux faire reconstruire le pont, c'est possible, mais tant que les Autrichiens tiennent l'autre rive de la Saône, ce sera très très aléatoire - sans compter la traversée derrière.
Si tu veux faire cela et qu'il y a quelques pontonniers vétérans d'Essling ou de Leipzig, ils auront sûrement une crise de stress post-traumatique en apprenant cela.