QG du comte de CLERFAYT, armée des Pays Bas

Quelles semblent être les intentions de la cavalerie française qui poursuit nos dragons ?

Et en plus je n'ai plus d'yeux alors que j'en aurais vraiment besoin pour comprendre ce qui se passe autour du champ de bataille...

J'hésite entre presser encore sur le cul des français pour (essayer de) transformer sa retraite en déroute, prendre possession de Stenay, ravitailler et reposer mon monde ou encore un mix des deux...

La division de Sedan qui doit être à Dumouriez ne devrait pas tarder à arriver, encore une heure ou deux.

Hum...

Vu qu'ils évitent soigneusement d'approcher nos carrés, les cavaliers français vont vraisemblablement se concentrer sur l'extermination de tous les survivants de la division Cobourg qui n'auront pas trouvé refuge dans nos lignes...

Ordres :

J'utilise l'unité d'infanterie restée sur le plateau (la première brigade) en couverture de Cobourg pour avancer sur Stenay prendre possession du plus de fournitures possible et obliger sa cavalerie à abandonner sa poursuite (si possible).

Les deux autres unités continuent de presser les français pour le moment.

De toute façon c'est la route qu'on va prendre très très rapidement. Dès qu'on a pillé les réserves de Stenay.

Edit

Enfin, je dis ça...

Ils ont l'air d'être combien en tout les cavaliers français qui combattent sabrent encore ?

D'après les derniers rapports de Cobourg (tâchés de son sang et de ses larmes), facilement 3000...

Erm.

Ca fait quand même pas mal...

Je donne quand même l'ordre évoqué plus haut (avancer vers Stenay et menacer de leur couper la route), on va bien voir s'ils vont se retirer ou pas (s'ils se retirent on fait notre marché et on suit le reste de la colonne).

Histoire de minuter tout ça : on dira une heure pour atteindre Stenay (pas tant pour la distance que pour mettre la machine en route et disperser les punaises - enfin, si elles veulent bien partir... ).
Puis 2-3 heures pour faire le plein (enfin, en tout cas récupérer des bricoles plutôt) et repartir.
Soit départ de Stenay, 19h ou 20h.
Ok ?

J'ai peur de pas pouvoir faire autrement de toute façon.

Manquerait plus que Dumouriez se pointe pour en découdre avant la nuit...

Ce serait ballot, surtout que tu serais prévenu au tour dernier moment.

C'est sur cette note optimiste que se conclut (pour l'instant ? ) la bataille de Stenay, les spectateurs ont apprécié, merci aux acteurs.

Ca me fait suer de laisser la colonne kellermann filer et s'enfermer dans montmedy et me bloquer la route, ou faire reculer de Broglie...

Je pense que je préfère les suivre au plus près possible et continuer le combat pour les faire partir en déroute.

Mais mon ravito...

Raaaaah.

Sans compter une embuscade dans le bois du Chesnoy...

Je vais regretter Cobourg.

Plus qu'à espérer voir De Broglie se ramener ou essayer de prendre contact avec moi.

Si De Broglie a fait du hors-piste, au plus court, depuis sa position de ce matin, il devrait arriver dans une heure ou deux.

S'il est passé par Montmédy, il va tomber sur la colonne de Kellermann qui est plus puissante et plus nombreuse, mais qui est plus affaiblie. Sauf qu'il a ordre d'éviter le combat ! Damn...

Partir à 20h, ça me fait partir beaucoup trop tard.

Carignan n'est peut-être pas encore tombée. Demain sûrement, mais aujourd'hui peut-être pas encore. Je devrais pouvoir être ravitaillé si j'atteins la route ce soir. Non ? (question à Dieu)

Edit

Désolé du changement de planning, mais je pense que je vais partir tout de suite plutôt.

Il faut juste que je décide si je passe à travers champ pour atteindre Margut dans la nuit ou si je vais à Montmédy.

La première solution me permettrait de filer à l'anglaise demain, la deuxième me laisse dans une position pas facile, mais capable de d'abimer Kellermann.

Il faudrait juste que je sache ce que fait ce con de De Broglie !

Oui.

C'est décidé, c'est le plus réaliste pour éviter de me faire coincer.

Changement de programme donc.

On continue sur le cul de Kellermann avec tout ce qui me reste. On va avancer au plus près possible de Montmédy avant la nuit.

Mon pari (risqué) c'est que ma position sera encore ravitaillée par Carignan ce soir.

Mais de rester 4 ou 5 heures à Stenay comporte bien plus de risques en fait.

Me faire bloquer la route de Montmédy demain matin, me faire aggresser par Dumouriez avant la nuit ou demain dans la journée, sans compter d'autres forces françaises inconnues.

Pour gagner une journée de bouffe et de combat ?

Ca n'en vaut pas la peine. Si je rejoins De Broglie j'aurais accès à ses stocks et je compte encore être ravitaillé ce soir, c'est beaucoup plus intelligent, sans compter que ça m'ouvre une porte de sortie demain vers nos positions.

Les hommes seront complétement épuisé, mais de toute façon on ne peut pas se reposer. (J'espère qu'on pourra non pas demain, mais après demain).

Malheureusement je n'ai aucune information pour toi pour le moment, que ce soit venant de Broglie ou de quiconque...
In battlefield, no one can hear you scream...

Entre Stenay et Montmédy, vers 17h

La cavalerie française semble vouloir se regrouper en défense de Stenay, tandis que d'autres formations continuent de pourchasser les dragons qui n'ont pas pu rejoindre nos lignes. Heureusement, plusieurs centaines d'entre eux ont rejoint l'abri de nos formations d'infanterie, mais il va sans dire que leur situation est catastrophique, avec l'abandon de tout leur bagage et de leur artillerie, sans compter la perte de Cobourg et de plusieurs autres officiers.

L'infanterie française continue son repli sur la route de Montmédy, notre infanterie emboîte son pas.

Avec le silence relatif retombé sur le champ de bataille de Stenay, quelques officiers signalent avoir cru entendre un grondement lointain venant de l'est, mais sans pouvoir en déterminer la provenance exacte ou la distance. En dépit d'efforts de concentration, tu n'entends rien toi-même de suspect. Bizarre...

Il faudra sinon prévoir une pause d'au moins 4h d'ici à minuit.

Très bien.

On devrait être aux alentours de Montmédy à Minuit, ça me va pour la pause.

Le grondement lointain, j'espère que c'est pas De Broglie qui s'est fait intercepter à Montmédy...

Putain je sais pas si je fais pas encore une connerie, j'aurais peut être mieux fait de partir à travers champ.

Sinon, ça peut-être le siège de Longwy. Je préférerais que ça soit ça.

Sur la route de Montmédy, vers 19h

Plusieurs accrochages avec l'arrière garde française ont permis de capturer quelques canons et plusieurs prisonniers. Notre manque de cavalerie ne peut cependant pas nous permettre de pousser plus loin notre avantage, et il est douteux que nous puissions faire mieux que d'accompagner la marche française vers Montmédy.

La cavalerie française, comme on pouvait s'y attendre, a commencé à mener quelques actions pour "impressionner" notre arrière garde. Rien de bien grave cependant.




Nos officiers se posent la question de savoir que faire avec les centaines de prisonniers français capturés au cours des combats, qui ne pourront que nous ralentir. La mort dans l'âme, la plupart sont d'avis de les envoyer au diable de manière allégorique, les partisans de l'envoi réel en enfer reconnaissant que l'exécution sommaire de plusieurs centaines d'hommes, même des racailles révolutionnaires, ne pourra pas se faire assez rapidement...

On peut faire ça à l'ancienne, leur faire promettre de ne pas reprendre les armes contre nous si on les relâche. Et si je les y reprend, exécution.

Je doute que la racaille révolutionnaire tienne ses promesses, mais bon...

Ils nous ralentissent à quel point ? (Parce que si pas spécialement, ça peut attendre la pause de ce soir comme décision)

Ce qui m'inquiète pour l'heure c'est de ne pas avoir vu ou entendu le moindre signe de vie de De Broglie, c'est pas que je compte un peu sur lui, mais quand même...  

Ca lui aurait pourri sa journée d'envoyer des éclaireurs pour communiquer ou avoir une idée de ce qu'il se passe ?

Je sais que sa cavalerie était derrière lui et que les français en ont beaucoup, mais ça me fait suer !

Pendant la marche j'arpente la colonne pour féliciter tout le monde (soldats, officiers etc) et j'essaye d'estimer l'état des forces après les combats.

Quand la colonne arrivera au niveau de Chauvency, fais moi signe. Je donnerais peut-être de nouveaux ordres en fonction des développements.

Edit

Et j'envois quelques estafettes à travers champ au nord, pour essayer d'arriver aux environs de Margut. Ils doivent prendre contact avec De Broglie s'ils trouvent quelques uns de nos hommes sur les routes ou avec Carignan, afin de savoir si la ville est encore entre nos mains pour le moment.

Le désarmement avant libération est la solution qui a la préférence de l'immense majorité de ton état-major.
Pour les dizaines de canons capturés, certains pourront aussi être sabotés avant de partir définitivement de la zone, mais on ne pourra pas faire beaucoup plus...

Niveau pertes, je te ferai un rapport plus précis quand vous vous serez arrêtés pour la nuit.
Les officiers d'infanterie estiment que les pertes ont été relativement modérées, environ 1000 hommes tués, blessés ou manquants. La plupart des blessés légers pourront être ramenés, mais une centaine d'autres risquent de devoir être laissés en arrière...

Pour la cavalerie de Cobourg, le bilan est forcément plus sombre. Quelques centaines de cavaliers ont pu rejoindre la colonne, et sûrement que d'autres pourront recoller au train. Leur rôle opérationnel et tactique risque d'être définitivement compromis, mais au moins ils pourront servir à nos reconnaissances dès qu'ils seront un peu réorganisés, en attendant le retour de notre cavalerie organique.

C'est vraiment dommage pour les cannons...

On a pris les pièces mais pas les trains c'est ça ?

Parce que si on a les trains j'aime autant les garder avec nous.

Ou alors problème de calibre pour les munitions je suppose ?

Tu manques de chevaux pour tout trainer, donc problème de train en effet...

Ok.

Je fais enfoncer des clous à la masse dans la lumière des cannons alors (ou toute autre chose capable de les rendre inutilisables).

J'envois également un des officiers français fait prisonnier à Dumouriez avec ce message :

Du comte de Clerfayt au général Dumouriez. a écrit:

Monsieur,

Vous et vos cavaliers avez fait un fort méchant sort à mes dragons, j'ai peur que bien peu d'entre eux aient eu grâce lors de la poursuite sauvage que vous avez donné.
Le prince de Cobourg qui commandait ma cavalerie est porté disparu, je crains qu'il ait péri mais s'il était entre vos mains, je vous serais gré de bien vouloir me le faire savoir.
En ce qui concerne les prisonniers que vous pourriez avoir, je suis près à accepter un échange.

Les conditions exactes sont à négocier.

Comte de Clerfayt.

Le 23 août à 19h.

Sur la route de Montmédy, vers 21h

Toute la colonne est désormais en mouvement, l'avant garde a atteint le village de Chauvency.
La colonne française a pris de la distance, couverte par sa cavalerie, et il est probable que sa tête ait déjà atteint Montmédy.

Les cavaliers français nous pressent sur les arrières. La soirée risque d'être longue...

Quelques un de nos cavaliers envoyés vers le nord sont tombées sur des fantassins et des cavaliers de Broglie ainsi que de notre propre unité organique, malheureusement porteurs de nouvelles désastreuses : Broglie d'abord, puis notre cavalerie ensuite ont été interceptés par des forces françaises supérieures en nombre. Après une résistance entre Monlibert et Margut pendant une bonne partie de l'après-midi, l'arrivée d'une colonne française depuis Carignan a achevé la débandade de nos troupes.
Une partie d'entre elles, avec Broglie et Castries, ont pris la direction de Florentville. Une autre partie a pris la direction du sud dans l'espoir de rejoindre notre colonne.
On peut espérer récupérer quelques uns des fuyards pendant la nuit, espérons-le quelques officiers pour en savoir plus.
La nouvelle a plongé l'état-major dans un silence pesant.


Un des dragons de Cobourg, prisonnier des Français, est revenu porteur du message suivant :

Citation :

MESSAGE DU GENERAL DUMOURIEZ

Les lois de la guerre sont ce qu'elles sont.

Ceux de vos hommes qui me sont parvenu sont désormais sous ma garde et sous ma protection.

Ils sont aussi totalement hors de danger. La guerre est finie pour eux, et ils rentreront dans leurs foyers une fois la paix rétablie.

Comte, vous avez bien manœuvré vos troupes, et vos hommes se sont bien battus. Ils ont fait leur travail et ont fait honneur à leur drapeau et à leur statut de guerriers comme tous les hommes au cours de cette journée, quelle que soit leur nationalité. Je vous le demande avec tout le respect que je vous dois : Cessez le combat et déposez les armes.

Vous n'avez plus de ravitaillement, vous êtes à court de munitions, vos braves sont épuisés, vous êtes isolés au milieu de nos lignes et totalement encerclés. De plus, vous n'avez plus de cavalerie, vous ne pouvez plus faire de reconnaissances, vous ne serez plus jamais maîtres du champ de bataille.

Je pourrais ne rien vous dire et jouer la bataille de demain, mais mes unités se sont gorgées d'expérience aujourd'hui. Donc le combat de demain ne me profitera pas. Ce sera juste pour le plaisir de la boucherie.
Et puis vos hommes ne méritent pas ça. Par respect pour eux, je vous demande d'épargner la vie de ceux qui se sont couvert d'honneur pour sauvegarder le votre.

Vous avez fait une folie de foncer sur Stenay. Vous auriez pu aller n'importe où. Mais non, il a fallu que vous fonciez sur Stenay. Vos hommes nous ont admirablement poussé, mais ça ne se passera pas comme ça demain. Allez, sauvez-les, va, ne soyez pas un boucher. Vous savez très bien qu'eux seront massacrés par nos boulets, par nos sabres... Ils n'ont même plus de munitions pour se défendre... Vous, vous serez toujours bien traité, eu égard à votre statut de puissant. Respectez vos hommes, leur familles, et les finances de l'Autriche qui a formé ces braves et qui voudra les récupérer pour les utiliser contre les Prussiens, les Turcs ou les Russes, mais cette intervention ridicule contre le régime de monarchie parlementaire qui est le notre mérite-t-il la mort de la fine fleur de l'armée impériale?

Comte, n'y voyez aucune provocation de ma part, mais vous êtes échec et mat. Ne me poussez pas à vous le démontrer demain.

Réfléchissez, et sauvez vos hommes. Ils le méritent bien.

PS: Je vous conseille vivement de me renvoyer le prisonnier qui s'est chargé de la missive, je pense qu'il préfère retourner à l'abri de mon côté.

Le cavalier vous informe que le prince de Cobourg, bien que vivant, était dans un état grave. Sa survie n'est pas assurée même s'il semble avoir été bien traité par la racaille française.


Notre avant-garde de Chauvency s'est également vue remettre par l'officier de la municipalité ce pli :
"

Citation :

Au général commandant les troupes autrichiennes :

Le corps des Emigrés a été anéanti jusqu'au dernier. Même si vous nous avez battus aujourd'hui, vous êtes seul, isolé en terre française, sans aucune possibilité de soutien.

Je vous laisse tirer vos propres conclusions"

Je me suis mangé la totalité de l'armée française quoi.

(Parce que bon, une colonne arrivant de Carignan, ça peut être une de celles qui étaient à Mortehan, mais ça fait quand même beaucoup de route en une journée... Il y a donc des chances que ça soit en fait encore une colonne venant de l'est... et donc en sus une autre division au nord de ma position...)

A part me replier sur Florenville à 11h, je vois pas trop ce que j'aurais pu faire pour m'échapper de ça.

Au moins maintenant je suis sûr qu'il doit plus rien y avoir en Flandres, le duc a la voie libre