| | La fin | |
| | Auteur | Message |
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SP Arbitre de l'Europe


Nombre de messages : 8155 Date d'inscription : 13/04/2007
 | Sujet: La fin Mer 3 Jan 2018 - 21:46 | |
| Troyes venait à peine d'être repris - davantage du fait de l'absence de Napoléon reparti guerroyer contre les Prussiens que suite à un quelconque fait d'arme - qu'une accumulation de nouvelles catastrophiques s'abattit soudain sur le QG du maréchal Schwarzenberg. La colonne de Bubna, renforcée d'un contingent de l'armée d'Italie, avait finalement dû s'avouer vaincue et abandonnait enfin Genève à l'armée du prince Eugène revenue du Piémont. La libération de la capitale du pays de Vaud eut un retentissement considérable : elle amena le général Bellegarde, à la tête de l'armée autrichienne d'Italie, à se convaincre que sa situation était intenable, d'autant plus facilement que le roi de Naples Murat, sentant le vent souffler, rompait net ses pourparlers avec les Autrichiens. Le 15 mars, le prince Borghèse reprenait le contrôle de Milan et Mantoue, tandis que les Autrichiens refluaient vers le Tyrol.
L'annonce de la prise de Genève à Troyes coïncida avec la nouvelle d'un grave revers de l'armée du Midi à Mâcon. Commandée par le général Bianchi - en remplacement du prince de Hesse-Hombourg indisposé par la goutte - cette force de plus de 30 000 hommes avait pourtant réussi à refouler l'armée du Rhône d'Augereau loin de Châlons-sur-Saône et semblait en mesure de lui porter le coup de grâce à Mâcon, où les Français s'étaient repliés précipitamment. Las, les 8 et 9 mars les Autrichiens pourtant supérieurs en nombre allaient s'avérer incapables de reprendre la ville, et allaient même échapper de peu à une cuisante débandade au soir du 8. Bianchi, écoeuré, décida d'une piteuse retraite vers Châlons : Lyon était sauvée.
Avec l'irruption des avant-gardes de l'armée d'Italie dans le Jura et l'annonce de la cuisante défaite de l'armée du Midi à Mâcon, ç'en était trop pour Schwarzenberg : il annonça dès le 10 mars que du fait des menaces mortelles qui pesaient sur ses lignes de communication, il lui était impossible de garder des positions aussi exposées et ordonna l'évacuation de Troyes vers Chaumont, prélude à un mouvement de retraite plus important vers Vesoul. L'ordre fut jugé ignominieux par les commandants russes, qui parlèrent de trahison ouverte. Le général Miloradovitch refusa d'obtempérer à l'ordre de retraite et conduisit les 50 000 hommes du corps russe rattaché à l'armée de Bohême dans une marche vers le nord, pour rejoindre Blücher.
Cet ordre ne pouvait tomber plus mal : Napoléon, averti des hésitations de Schwarzenberg, avait fait volte-face et ramené ses forces vers Troyes. En liaison avec Mac Donald, il tomba avec toutes ses forces sur les troupes russes de Miloradovitch et les écrasa complètement non loin d'Arcis-sur-Aube le 14 mars. L'annonce de l'écrasement russe acheva de convaincre Schwarzenberg que la situation était en train de tourner à la catastrophe, et il ordonna la retraite générale de toutes les forces autrichiennes au delà du Rhin. Le 1er avril, le tsar Alexandre et le roi Frédéric-Guillaume de Prusse annonçaient officiellement la rupture de leur alliance avec l'Autriche - d'autant plus facilement qu'ils eurent vent d'une entrevue secrète entre Napoléon et Metternich quelques jours auparavant...
Le trône de Napoléon n'était pas encore sauvé : l'armée russo-prussienne de Blücher était aux portes de Paris, Wellington approchait de Toulouse. Mais l'espoir avait changé de camp, le combat changea d'âme... |
|  | | Attila Bulgroz Sergent


Nombre de messages : 442 Age : 62 Localisation : Over ze rainbow... Date d'inscription : 22/04/2007
 | Sujet: Re: La fin Mer 3 Jan 2018 - 21:50 | |
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|  | | Polak Grenadier


Nombre de messages : 1883 Localisation : On the road again... Date d'inscription : 18/04/2007
 | Sujet: Re: La fin Mer 3 Jan 2018 - 21:51 | |
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|  | | Mattheus Grenadier


Nombre de messages : 1659 Localisation : Schwarzenberg en France, Ferdinant en Bavière Date d'inscription : 15/04/2007
 | Sujet: Re: La fin Mer 3 Jan 2018 - 22:11 | |
| Donc maintenant on enchaîne avec le sauvetage de Toulouse ou celui de Paris? |
|  | | SP Arbitre de l'Europe


Nombre de messages : 8155 Date d'inscription : 13/04/2007
 | Sujet: Que sont-ils devenus ? Mer 3 Jan 2018 - 22:25 | |
| AUGEREAU
Accusé de tous les maux jusque là, au point que l'ordre de son remplacement officiel par le prince Eugène était parait-il déjà signé, le duc de Castiglione connut un retour en grâce spectaculaire à la suite de sa victoire éclatante à Mâcon. Dans le Mémorial des Tuileries, Napoléon parlera de lui en ses mots : "Depuis longtemps, chez lui, le maréchal n’était plus le soldat ; son courage, ses vertus premières, l’avaient élevé très haut hors de la foule : les honneurs, les dignités, la fortune, l’y avaient replongé. Il aurait pu devenir le défectionnaire de Lyon. Il est redevenu, au meilleur moment, le Lion de Mâcon".
Institué prince de Cuisery, il s'éteint en juin 1816 et fera l'objet de funérailles grandioses.
EUGENE
Après sa victoire de Genève et le rétablissement français en Italie, il participe aux négociations de paix franco-autrichiennes du printemps 1814. Reconnu successeur de plein droit à la couronne d'Italie, il est couronné en juin 1821, peu après le décès de son père adoptif. Il meurt en 1824, juste après sa victoire sur les Napolitains pendant la guerre de Ferrare.
MUSNIER
Promu général de corps à la suite de la campagne de 1814, il reçoit le titre de comte de Mâcon. Il poursuivra sa carrière militaire sous le commandement de Suchet en Espagne, avant de recevoir son bâton de maréchal en 1820. Il meurt en 1837.
MARCHAND
En dépit de fort méchantes rumeurs sur son compte, Marchand recevra son bâton de maréchal dès 1815 et poursuivra sa carrière militaire avec les honneurs. Il mourra accidentellement lors de l'incendie de l'hôtel de ville de Genève le 7 mars 1824, au cours des cérémonies commémorant le 10e anniversaire de la libération de la ville.
BUBNA
Obligé de se replier avec les débris de son armée suite à la retraite générale ordonnée par Bellegarde, il ne recevra plus aucun commandement effectif par la suite. Pris d'affection pour la région, il s'installera à Thonon pour ses vieux jours et popularisera auprès de la noblesse autrichienne la mode des bains. Il meurt en 1825.
BIANCHI
Promu général d'armée en dépit de sa défaite à Mâcon, il commandera aux armées de Galicie lors de la campagne de 1816 contre les Russo-Prussiens. Il meurt en 1855.
HESSE-HOMBOURG
Suite à sa crise de goutte qui ne lui aura pas permis d'assurer son commandement de l'armée du Midi, le prince rentrera sur ses terres et héritera du landgravat en 1820. Dans le brouillon de ses mémoires, le maréchal de Schwarzenberg lui fera porter le chapeau de son humiliante campagne de 1814, l'accusant notamment de l'avoir privé de ses cuirassiers.
SCHWARZENBERG
Relevé de son commandement peu après la signature de l'armistice franco-autrichien fin avril 1814, le prince se retirera sur ses terres pour y écrire ses mémoires, puis y renoncera finalement avant de s'y remettre, puis de renoncer définitivement. Ayant attrapé froid en animant une visite du champ de bataille de Leipzig en octobre 1820, il succombe peu de temps après.
Dernière édition par SP le Jeu 4 Jan 2018 - 14:58, édité 1 fois |
|  | | SP Arbitre de l'Europe


Nombre de messages : 8155 Date d'inscription : 13/04/2007
 | Sujet: Re: La fin Mer 3 Jan 2018 - 23:10 | |
| Comme ça n'était pas forcément clair pour tout le monde : oui oui, c'est bien fini. J'ai accéléré un peu la journée du 9, mais les Autrichiens n'avaient clairement plus les moyens de faire grand chose : même si techniquement la cavalerie de Kienmayer aurait pu prendre Meximieux (ce que Tix avait pensé faire), la chute du fort de l'Ecluse contre-balançait de toute façon largement la perte de points pour les Français. La défaite de Mâcon aura été le coup de grâce... Merci à tous les joueurs pour leur engagement, ça n'a pas été passionnant pour tout le monde et l'expérience aura montré que, finalement, la tâche s'avérait finalement bien plus compliquée pour les Autrichiens que pour les Français... Mais bon, j'espère que vous aurez tout de même passé de bons moments.  |
|  | | Keyser Pacha Grenadier


Nombre de messages : 1173 Localisation : Les montagnes, mais du Suuuud Date d'inscription : 23/04/2007
 | Sujet: Re: La fin Ven 5 Jan 2018 - 12:23 | |
| - Citation :
- Pris d'affection pour la région, il s'installera à Thonon pour ses vieux jours et popularisera auprès de la noblesse autrichienne la mode des bains.
Bravo au MJ, content d'avoir vu une campagne longue se terminer. Déçu du résultat. Frustré assez souvent par le cours des événements, ça aura sans doute été la partie de trop pour moi. J'ai eu du mal à m'impliquer autant que par le passé. Dans un sens, ça m'a permis de ne pas passer 20 ou 30 fois par jour pour voir si ça avançait et donc de tenir sur la durée. Mais dans un autre sens, ça m'a fait décrocher de la partie plusieurs fois et cela m'a donné du mal pour me réinvestir dedans, d'autant plus que les nouvelles n'étaient pas souvent fameuses. Quand je me suis reconnecté pour voir que j'avais perdu Zeichmester sans combat, ça ne m'a pas vraiment donné envie de donner des ordres pour une bataille perdue d'avance. Du coup j'ai procrastiné. Désolé, c'était sans doute pas très sympa, mais c'était pas le moment. Elle fut au final plus serrée que je ne le pensais, mais il n'y a pas eu de miracle. Je suis sans doute coupable de pas m'être assez impliqué ce qui a ralentit le rythme plusieurs fois (et m'aura empêché d'avoir une vision cohérente sur la durée, devant à chaque fois faire le point sur ce qui se passait). A ma décharge, la longue durée de la partie y est pour quelque chose, l'absence de nouvelles des autres secteurs également et enfin, ça, ça vient uniquement de moi, des changements au travail ont fait que j'étais moins disponible à la fois la journée pour passer sur le forum ou pour prendre le temps de rédiger ordres et messages. Et en outre ma vie personnelle a fait que j'étais moins dispo le soir et le week end. (Je passe les détails, mais disons que cela n'aura pas été une année très facile et que j'ai eu besoin de beaucoup de temps "pour moi" IE sans prise de tête, à souffler et me vider l'esprit) |
|  | | SP Arbitre de l'Europe


Nombre de messages : 8155 Date d'inscription : 13/04/2007
 | Sujet: Re: La fin Ven 5 Jan 2018 - 12:45 | |
| Comme on l'a dit plusieurs fois sur l'enfilade des spectateurs, tes seules erreurs ont été de laisser Sommariva faire un pont à Aires qui n'a servi que les Français, puis le fait de ne pas te retirer immédiatement vers Jussy après la première journée de combat de Genève (où même compte tenu de la destruction de Sommariva tu avais assuré l'essentiel en pétant deux divisions françaises).
En fait ta situation était intenable par des choix (ou des non-choix) faits dès le début de la partie au niveau stratégique : vous ne pouviez plus vous permettre de perdre Genève, or les renforts que vous aviez choisis ne permettaient pas d'assurer sa conservation à terme. |
|  | | Keyser Pacha Grenadier


Nombre de messages : 1173 Localisation : Les montagnes, mais du Suuuud Date d'inscription : 23/04/2007
 | Sujet: Re: La fin Ven 5 Jan 2018 - 12:55 | |
| Oui. J'ai surestimé la capacité de Genève à se défendre seule en survolant ce point trop rapidement dans le briefing, c'est qui est une très grosse erreur (vraiment...) qui nous a pénalisé. Je pensais que la ville pouvait tenir seule quelques jours, 2 ou 3. Ce qui me laissait de la marge pour emmerder les français et empêcher le siège par ma seule présence à proximité. Or, je me suis rendu compte qu'en fait, si je m'éloignais et que je laissais faire, en une journée la ville pouvait être prise d'assaut par, finalement, assez peu de français. Si j'avais expliqué mon raisonnement, Nab' ou Tix auraient pu remarquer le problème, mais j'étais tellement sûr de mon coup, que je n'ai jamais dis sur quoi je me basais pour affirmer que les renforts de Sommariva me permettraient soit de tenir la ville le temps qu'ils attaquent de l'autre côté, soit de rester une menace sur les arrières des français. Or avec leur mobilité (et leurs effectifs au final), il était facile pour eux de me retenir quelque part ou de menacer mes arrières tout en attaquant la ville en même temps. Quand j'ai fait mes calculs en début de partie, je supposais que je serais en infériorité numérique (ce dont j'ai douté à un moment faute de "voir" vraiment les effectifs en face et qui m'a fait envisager des opérations offensives, qui ont mené à l'erreur du pont d'Aire) mais que cela serait compensé par l'obligation pour les français s'ils voulaient investir et prendre Genève d'y laisser une grosse partie de leur force. Me laissant la possibilité de menacer leurs positions et les forces de couverture. Or, il n'ont jamais eu besoin de laisser beaucoup de monde pour menacer la ville et comme au final ils avaient un avantage numérique (comme imaginé, même si au début après les premiers messages j'ai pensé qu'il serait encore plus important...  ) c'est moi qui était en danger. J'ai finalement eu de la chance que les français soient si prudents, je n'aurais pas pu défendre la ville s'ils l'avaient attaqués dès les premiers jours. Et je n'ai tenu si longtemps que parce qu'ils ont mis du temps à manoeuvrer et à menacer la ville.  Edit Et puis bon, je dois dire que j'ai pas trouvé les unités de Zeichmester et Bubna très combatives. Elles se sont fait systématiquement démontées... Heureusement qu'il y avait Radi... Edit Bis @Le fait de ne pas avoir réculé dès le soir. Oui, c'est parce qu'au soir du combat je pensais encore pouvoir tenir la rive sud de la ville avec ce que j'avais. Ca n'est que plus tard, quand je me suis reconnecté sur le site, que j'ai revu et relu ce qui s'était passé (que j'ai compté les divisions probable en face) que je me suis dit que je ne pourrais pas défendre la ville parce qu'il serait facile aux français de me tourner avec deux divisions et de m'encercler pendant que je suis fixé défensivement. Du coup, il y a eu un délai dans l'ordre de repli. Mais vu que le mouvement débutrait de nuit et que les français étaient encore de l'autre côté de la rivière, je pensais que je pourrais quand même me replier sans trop de difficultés. Lire que j'avais perdu une autre division dans l'affaire a fini de me démoraliser complètement (bon c'est aussi de ma faute, j'aurais posté mon ordre de repli en détail, avec l'ordre de marche et des dispositions claires, cela aurait pu m'aider  ). |
|  | | SP Arbitre de l'Europe


Nombre de messages : 8155 Date d'inscription : 13/04/2007
 | Sujet: Re: La fin Ven 5 Jan 2018 - 13:22 | |
| Pour ce qui est de la combativité des unités de Bubna, il faut aussi admettre que lors du premier combat de Jussy/Pressy fin février tu as eu une série de jets de dés absolument catastrophiques - le coup du "9 avec 5d6" m'a même poussé à le poster sur l'enfilade des spectateurs, mais il y en a eu encore un autre du même acabit ensuite - qui ont totalement ruiné tes chances de faire bonne figure lors de ce combat. Sans l'arrivée in extremis de Sommariva, ça aurait tourné à la farce... |
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