QG du Maréchal AUGEREAU, Duc de Castiglione (Joukov)

Donc on va faire ça, on détruit le pont le plus tôt possible, on laisse les gardes nationaux en face du pont et on met le reste de nos troupes comme on a dit. Pour l'instant elles resteront dans une optique défensive, et en fonction de leur état et du mordant des Autrichiens on prendra une posture plus offensive.

Je vous ferai un plan de votre dispositif (enfin, ce que j'en ai compris ) dans la soirée.
Le pont de Mâcon devrait être détruit d'ici la nuit, sauf si vous voulez différer la destruction effective.

Notre dispositif: Pouchelon a gauche, Beurmann au centre et Bardet à droite.
Pannetier et Digeon en réserve avec l'artillerie.
Rémond et ses Gardes Nationaux défendent le pont détruit pour empêcher sa réparation éventuelle par l'ennemi.

Alors donc, en attendant de voir le dispositif autrichien...

J'attends des précisions de l'autre côté, et je ne peux donc pas vraiment engager l'action.

Ceci est donc une mise à jour qui sera sûrement complétée par la suite :


Dans la soirée du 7 mars

Le pont de Mâcon a été détruit vers 22h sans problème particulier.

Les rapports réévaluent les forces de Sancé à 20 000 hommes environ, celles de Feillens à 10 000 hommes.

le prince EUGENE a écrit:

Genève - 18h00 - 6 mars.
Maréchal ;

Tout d'abord ici, nos troupes s’octroient un peu de repos suite aux combats de la veille. Marchand s'occupe de Genève, qui devrait tomber sous peu.
L'armée Bubna, ou ce qu'il en reste, fuit vers Thonon. Elle ne devrait plus être une nuisance avant plusieurs jours.
Je préparais la suite de la campagne quand j'ai appris votre retraite vers Macon ; l'occasion respectueuse de vous aviser que je manque singulièrement d'info de votre part. Combien d'hommes avez-vous en face ? Avez-vous besoin d'aide ? jusqu’où pensez-vous reculer ? Comprenez que je n'ai guère envie de lancer mes hommes à l'inconnu, sans savoir ce qu'ils vont trouver, alors que la situation évolue favorablement en ce moment.
Mes forces se remettront en route dès demain pour se diriger vers Bourg, j'espère avoir d'ici là des éléments plus clairs.

PE

Ah ça c'est bon, Eugène a donc défait Bubna. Par contre, il est encore à Genève qui n'est pas tombée (ce qui quelque part est aussi bon pour nous, ça fera encore des points à venir).

Reste à savoir quoi lui dire à part notre position et les effectifs ennemis, sachant qu'il ne la recevra au mieux une journée plus tard. Là soit on lui conseille de marcher vers nous ou Lyon, si jamais on se rate à Macôn et en espérant faire suffisamment de dégâts pour qu'Eugène puisse les finir.
Soit il monte vers le Nord, qui doit être en grande partie vide de troupes ennemies pour libérer les villes objectifs. Ce qui est assez risqué si on se fait battre car Lyon sera sans défense.

J'opterais pour qu'il avance vers l'Ouest et Bourg-en-Bresse, cela lui permettra soit de redescendre sur Lyon soit de remonter. En même temps, si Lyon n'a pas besoin d'être sauvée, c'est qu'on s'en sera bien sorti à Mâcon

Toujours dans la soirée du 7 mars

Notre émissaire vers Hesse-Hombourg est revenu. Apparemment le prince héritier n'est plus aux commandes de l'armée du Midi suite à des problèmes de santé, et aurait été remplacé par le général Bianchi. Ce dernier a transmis la courte réponse suivante.

le général BIANCHI a écrit:

Nous enverrons un émissaire demain vers 10h afin de discuter des termes de votre reddition.

Reddition reddition... j'ai jamais dit qu'on allait se rendre. Il va pas être déçus l'émissaire demain. D'ailleurs on ne le recevra pas dans nos lignes, mais devant celles-ci, on mettra une petite tente à quelques centaines de mètres devant, on ne va quand même pas le laisser voir nos troupes et nos positions.

Par contre je suis surpris du faible nombre des troupes autrichiennes... Quand on était en face de Chalons il me semble bien que les troupes autrichiennes couvrant Chalons étaient de l'ordre de 20 000 hommes, plus la colonne à Saint-Marcel estimée entre 20 000 et 25 000 hommes. Et là on a 30 000 hommes en face de nous? Alors ou les reconnaissances étaient très mauvaises à Chalons ou on a 10 000/15 000 Autrichiens qui se baladent quelque part.



Ordre pour la journée du 8 mars.

Pannetier et Digeon vont se reposer. Le reste des troupes vont construire des défenses sur la ligne où sont Bardet, Pouchelon et Beurmann. Si on peut utiliser plus de troupes de Rémond pour ne pas trop fatiguer les autres on fait ça.


Ordres de marche.

Aucun


Ordre de reconnaissance.

On envoie des reconnaissances via la route de Cluny, une partie ira au plus près de Tournus en prenant la même route que les gardes nationaux ont utilisé pour faire retraite jusqu'à Macon, l'autre partie ira vers Chalons.
On surveillera également les troupes de l'autre côté de la Saône.



Envoi d'un message

Au général Beauharnais

Cinquième message.

Macon, le 7 mars en soirée.

Général,

J'ai bien reçu votre message du 6 mars, et je vous prierais de m'épargner votre petit ton suffisant. J'étais déjà dans l'armée alors que vous tétiez encore les seins de votre mère. Quant au "manque d'informations de ma part", je vous le retourne, puisque je ne sais pas de combien d'hommes vous disposez, de combien Marchand en dispose et de combien Bubna en dispose encore. Pas plus que je ne connais leurs états ou le temps nécessaire à leur repos, s'ils ont besoin de repos. Au vu de ce manque d'informations je serais bien en peine de mettre en place une stratégie quelconque comprenant vos forces.
Qui plus est étant donné qu'il faut 1 jour complet pour qu'un message soit transmis entre vous et moi il faut donc 2 jours pour qu'une question ait une réponse, avec l'ennemi à ma porte je n'ai pas le loisir d'attendre deux jours pour prévoir quoi ce soit. Pour finir la région entre Macon et Bourg-en-Bresse n'est pas vraiment sous notre contrôle, et on m'a rapporté à plusieurs reprises la présence de cavaliers ennemis, je n'ai donc pas forcément envie d'envoyer des messages avec le détail de mes forces et de mes stratégies.
Dans tout les cas non nous ne reculerons pas plus loin que Macon. Le pont présent à côté de la ville a été détruit et les forces ennemies se montent à 30 000 hommes, 20 000 hommes en face de nos troupes à Macon et 10 000 de l'autre côté du fleuve vers Feillens. Nous nous chargerons des 20 000 hommes en face de nous. A vous d'estimer, avec l'état de vos forces et de celle de Bubna, si vous pouvez vous occuper de celle de 10 000 hommes.

Maréchal Augereau.

Je lui dirais plutôt de se diriger vers Bourg-en-Bresse, il est trop loin (5 jours de marche) pour pouvoir s'occuper des 10-15000h qui sont sur l'autre rive. En lui précisant qu'il lui reviendra d'assurer la défense de Lyon en dernier recours.

Pour la différence d'estimation des effectifs ennemis. Y a peut être une colonne plus à l'Ouest ou alors ils auraient détourné des troupes pour contrer une éventuelle arrivée d'Eugène mais je n'y compterais pas trop. Après y a peut être juste une erreur d'estimation. Je pense qu'on a intérêt à supposer qu'ils sont plus nombreux, on verra bien s'ils passent à l'attaque.

Alors donc, les positions connues au début de la nuit :

Bon, en tout cas la manœuvre de débordement par le flanc se précise, si demain il ne nous attaque pas c'est nous qui les attaquerons après-demain.

C'est une rivière ce qu'il y a devant les Autrichiens? Elle représente un gros obstacle? Est-ce que les Autrichiens ont l'air de construire des défenses?

C'est un ruisseau comparable à celui derrière lequel vos trois divisions se sont établies. Pas de travaux de défense apparents depuis que les Autrichiens sont arrivés sur zone en fin d'après-midi.

Le 8 mars, entre 7h et 8h, Mâcon

La nuit a été relativement calme. L'ennemi ne semble pas avoir engagé de mouvement offensif, seules quelques patrouilles et tirailleurs ont été repérés dans la zone entre nos troupes, qui font écho à nos propres unités légères.

Aucun mouvement ennemi n'a été repéré sur la route de Cluny.

Pas de mouvement important non plus dans le secteur de Feillens. Par contre des patrouilles de cavaliers semblent inspecter les rives de la Saône et ont été repérées jusqu'au sud de nos positions. Quand nos officiers du génie ont été informés de leur probable recherche d'un gué, ils se sont permis d'éclater de rire.

J'ai comme l'impression qu'on a une occasion de faire mal à l'armée du Midi là, si on gagne aujourd'hui en les baratinant demain on ira leur mettre la pilée.

Sinon pour leur émissaire qui vient à 10h, on le fera un peu poireauter dans la tente qu'on mettra en face de nos lignes à 500 mètres, on lui enverra d'abord un émissaire. Si le sergent qui était venu me casser les pieds pour sa prime est encore vivant il aura l'immense honneur de me servir de représentant. Il lui tiendra la jambe jusqu'à 11 heures, où j'enverrais ma proposition.

Le 8 mars, vers 10h

Un émissaire autrichien, porteur du drapeau blanc, est arrivé à nos avant-postes comme prévu. Il s'est contenté de remettre, de la part du général Bianchi, le message suivant qui a aussitôt été transmis au QG :

le général BIANCHI a écrit:

Nous acceptons votre proposition de vous rendre, mais sommes agacé de l'explosion nocturne qui a perturbé notre sommeil.
Nous espérons que vous avez commencer à plier bagage, nous avons un pont à reconstruire.
Vous avez jusqu'à 11h00 pour nous faire parvenir les clés de la cité ainsi que vos drapeaux.

Pour le reste, les troupes autrichiennes sont demeurées plus ou moins sur leurs positions, mais l'absence du moindre début de travail de défense de leur côté laisse perplexe l'état-major quant à leurs intentions.

La cavalerie autrichienne semble active sur la rive est de la Saône. Cela fait au moins du spectacle pour les gardes nationaux depuis Mâcon.

Hu hu hu...


Envoi d'un message

Au général Bianchi.

Général,

Il semblerait que vous ayez mal lu ma missive, nul part il n'était mention de reddition. Seulement de trêve et de négociation. Par conséquent si vous souhaitez obtenir quelque chose de ma part il va falloir faire preuve d'une attitude plus conciliante.

Maréchal Augereau.




Et sinon nos fortifications sont comment?

J'ai un peu l'impression qu'ils cherchent à gagner du temps comme nous. Leurs troupes ont probablement besoin de souffler aussi et possible qu'ils aient laissé quelques troupes à Tournus pour se reposer et qu'ils attendent leur arrivée.

Dans ce cas ils auraient accepté les négociations plutôt que d'envoyer un ultimatum.

Niveau fortifications c'est satisfaisant : l'action des civils de Mâcon et de la division Bardet ont permis d'établir plusieurs points forts derrière le ruisseau, ce qui devrait sérieusement compliquer toute attaque au travers.

Entre 10h et 11h

Une formation ennemie a été repérée en approche du village d'Hurigny, à environ 4km au nord-ouest de nos positions. Les reconnaissances semblent indiquer une division de ligne épaulée d'une formation de cavalerie, le tout en provenance du nord-est.

Ils viennent des troupes qu'on avait repéré ou c'est une nouvelle formation?

Tout laisse à penser que ces troupes doivent venir de Tournus, probablement une formation laissée en réserve jusque là.

Entre 11h et 12h

Confirmation du déploiement d'une division de ligne et d'une division de cavalerie - sans confirmation, il pourrait s'agir de la formation de cuirassiers repérée lors des combats de Chalons - dans le secteur d'Hurigny. Ces unités sont en train de se mettre en ordre de bataille, elles pourraient être en mesure d'avancer vers nos positions en tout début d'après-midi. Estimation entre 6 et 8 000 hommes.

Pas de mouvement particulier des autres grandes unités proches, mais un surcroit d'activité de leurs tirailleurs est à signaler.

La formation de cavalerie repérée à Feillens a entamé un mouvement vers le sud.

Je me disais bien qu'ils cherchaient à gagner du temps. Ils vont clairement essayer de nous tourner sur notre flanc gauche. Comme on a notre réserve pour y faire face, je les laisserais faire.

En admettant qu'ils passent à l'attaque, Bardet devrait s'en sortir, on peut espérer que Beurmann tienne le centre et puisse appuyer Pouchelon à gauche.
Quand l'attaque venant de Hurigny se produit et engage Pouchelon, on la contre avec Pannetier appuyée de Digeon et la réserve d'artillerie. Suivant notre réussite, on poursuit ou pas le mouvement pour mener à notre tour une attaque de flanc sur la principale ligne de bataille ennemie.

A noter également une activité suspecte sur la Saône, au niveau de l'île non loin des lignes autrichiennes. Très certainement des pontonniers. D'après les observations que notre propre génie peut en faire, l'état des travaux laisse entendre qu'un pont ne devrait pas être achevé avant la fin de l'après-midi.