QG du général DUMOURIEZ, commandant de l'armée du Nord

Plus sérieusement, il faudra qu'on se réunisse après la victoire, avec Nab et Gudule, pour savoir quelle orientation stratégique on va donner au reste de la campagne :

- On reste sur notre ancienne stratégie, c'est à dire qu'on défend l'Argonne et la frontière Nord pour préserver Paris afin d'assurer la victoire politique. L'inconvénient : On risque de s'emmerder.
- On passe à l'offensive en Lorraine, quitte à risquer des pertes et favoriser une percée ennemie depuis la Belgique. L'avantage : On va s'amuser.

Faut voir la réaction des Coalisés aussi... la perte du corps Clerfayt va sans doute les réveiller, voire les inciter à se rassembler dès que possible.

Moi, tant qu'on reste en France sur la carte Cassini, ça me va (et ça rassurera sans doute SP, qui doit angoisser à l'idée de jongler avec les cartes Ferraris de la Belgique, et doit être en train de préparer des règles de ravitaillement voire des malus en cas d'invasion de la Belgique... )

On a quand même quelques atouts dans notre jeu : l'armée française est rassemblée dans un triangle Sedan-Stenay-Montmédy, on a deux grandes voies Ouest-Est (les routes Montmédy-Longuyon-Longwy et Verdun-Metz) pour se déplacer rapidement, on est plus rapides, et éventuellement un bon coup de pouce au moral suite à la victoire.

Il faudrait idéalement remettre à jour les positions des colonnes ennemies, voir s'il n'y en a pas une isolée sur laquelle fondre telle une buse sur sa proie, et lui faire un sort avant que la colonne Brunswick se rende compte qu'il est à poil. En gros, taper les Autrichiens, éviter Brunswick.

Je ne suis pas contre. J'ai donné l'ordre à Duval de repérer tout le dispositif coalisé dès son arrivée à Florenville.

Mais perso, j'ai beaucoup de mal avec les cartes Ferraris qui transforment le moindre chemin vicinal en autoroute quatre voies.

Du coup, il faut être cohérent : on ne peut pas crapahuter en Lorraine sans exploiter la route Florenville-Arlon, et les pistes fantômes qui vont avec.

Le souci, c'est qu'il faut avoir le sang froid de laisser tomber des places fortes sans broncher, et ça, c'est une autre histoire...

Pour les places fortes, je pars du principe que si elle est tombée, ils ont fait des trous dedans, donc on aura encore moins de difficultés à les reprendre...

Oui, je tente le diable et m'attend à une sévère désillusion !

Keyan Farlander a écrit:

Pour les places fortes, je pars du principe que si elle est tombée, ils ont fait des trous dedans, donc on aura encore moins de difficultés à les reprendre...

Oui, je tente le diable et m'attend à une sévère désillusion !

Honnêtement, je suis de ton avis.

Mais j'entends déjà la foule réclamer du sang et nous traiter de petites bites si on ne passe pas en force à l'assaut des murs de Berlin...

Comment te dire ?...

Ce genre d'insultes m'en touche une sans faire bouger l'autre, t'sais !

Plus sérieusement, autre point à garder en tête : nos "renforts" vont arriver au camp de Châlons. Déjà, si on fait avorter le plan Schlieffen, ça remet déjà la piétaille de Luckner dans la partie.

D'ailleurs, le pourcentage de chances de renforts destinés à Lückner dépendant du nombre de places fortes tombées à l'ennemi, j'ai la douloureuse nouvelle de vous annoncer que c'est peau de zob pour l'instant.
Elle est belle la patrie en danger.

C'est ça que faire trop bien son boulot !

SP a écrit:

D'ailleurs, le pourcentage de chances de renforts destinés à Lückner dépendant du nombre de places fortes tombées à l'ennemi, j'ai la douloureuse nouvelle de vous annoncer que c'est peau de zob pour l'instant.
Elle est belle la patrie en danger.

de toute manière, vu la qualité des "renforts" promis, je ne sais pas si c'est une si grande perte...

De toute façon, nos gars aussi sont en majeure partie peu expérimentés. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle j'avais refusé le combat à Carignan le premier jour. Je ne veux pas les risquer dans un combat offensif s'ils n'ont pas la supériorité et plusieurs axes d'attaque.

Je suis entrain de mater les cartes. Ce serait bandant de percer à Arlon...

En espérant ne pas tomber sur un nid de frelons...

Mais si on peut isoler l'autre armée autrichienne en Moselle, oui, ça serait intéressant. Mais je doute qu'ils retombent dans le même piège, ce ne sont pas des Belges, que diable !

Enfin, sauf un...

Bon, au préalable, il faut déjà écrabouiller Clerfayt, le reste c'est de la littérature !

Mais nous n'avons rien d'autre à faire que parler de l'avenir, alors bon...

Et puis il ne faut pas oublier que je suis général en chef, c'est aussi mon boulot de savoir ce qu'on va faire après. Je peux m'amuser à jouer Napoleon à Moscou et attendre comme un con que SP dise que la campagne est gagnée en une seule bataille. Je peux aussi commencer à me triturer le cervelet pour me préparer intellectuellement à traiter la prochaine étape de la partie.

Un truc auquel je pense, par exemple, c'est qu'avec Chazot, Duval et ta cavalerie autour de Carignan/Florenville, je peux envoyer pas mal de cavaliers couper les communications entre les différents corps coalisés. Du coup, ils seraient obligés de mobiliser des divisions pour garder la zone d'Arlon. Il ne s'agit pas non plus de refaire Dien Bien Phu, ce type d'opération pouvant très vite devenir un piège si on se laisse trop prendre au jeu.

Mosquito a écrit:

Un truc auquel je pense, par exemple, c'est qu'avec Chazot, Duval et ta cavalerie autour de Carignan/Florenville, je peux envoyer pas mal de cavaliers couper les communications entre les différents corps coalisés. Du coup, ils seraient obligés de mobiliser des divisions pour garder la zone d'Arlon. Il ne s'agit pas non plus de refaire Dien Bien Phu, ce type d'opération pouvant très vite devenir un piège si on se laisse trop prendre au jeu.

Voilà une foutrement bonne idée ! Cela fait trop longtemps que Clerfayt, glissé entre nous et Kellermann/Valence, nous fait le coup, alors qu'ils goûtent de leur propre médicament !

(Note to self : faire gaffe à la ligne de communications entre Stenay et Montmédy)

Bon, de toute façon, les priorités après cette bataille, sont de se reposer 24h minimum et de reconnaitre en profondeur le dispositif ennemi. Parce que si on dispose de cette belle fenêtre de tir, c'est bien parce que les Prussiens n'ont pas foncé sur Verdun. Mais où sont-ils?

- Sur l'axe Arlon-Carignan ? Peu probable, stratégiquement inutile de débouler entre Sedan et Montmédy
- Sur la route de Bertrix-Les Hezs-Revin-Rocroi? Pourquoi pas, même si le passage proche de Bouillon est ridicule
- Sur la route StHubert-Givet? Pour moi, oui. c'est là qu'ils vont passer.

Entre Givet et Chimay, il y a une vraie trouée qui permet de s'enfoncer en profondeur et s'ouvrir une route jusqu'à Paris.

Oui, et en plein milieu, c'est la forteresse de Mariembourg...

Citation :

Les forteresses majeures : Maubeuge, Mézières, Sedan, Montmédy, Thionville, Metz
Les forteresses mineures : Rocroi, Givet, Bouillon, Longwy, Verdun

SP a écrit:

Une carte un peu plus jolie de votre dispositif.
En bleu foncé l'armée du Nord, en bleu clair l'armée du Centre, en rouge les principales forteresses relativement bien équipées, en orange celles qui le sont bien moins.

Mariembourg n'est plus entretenue, visiblement. Cette trouée te permet même d'esquiver la place-forte de Philippeville. Et elle est d'autant plus précieuse qu'étant orientée est-ouest, l'avancée des armées assaillantes les éloigne énormément de nos forces, à la différence des autres passages plutôt nord-sud qui nous permet de les prendre de flanc.

Givet est une porte bien fragile pour un passage bien stratégique...

Si j'étais Prussien, j'attaquerais Givet. Donc, je prendrais la route de Saint-Hubert.

Attention, rien ne dit qu'ils ont choisi cet accès-là... Ils ont peut-être décidé de passer plus au nord, ou plus au sud, mais le passage de Givet est celui qui, pour nous, est le plus emmerdant si on ne s'y attend pas. Et de toute façon, comme je m'y attends, ça ne risque plus rien.

Les autres passages ne me font pas peur. Ceux plus au nord sont trop loin, trop long à atteindre, et nous offrent trop de liberté pour faire le ménage en Lorraine, ceux plus au sud sont trop près de nos forces et les terrain est trop accidenté... bref, game over.

Je suis en train de me dire que ce serait sympa de se faire une revanche en intervertissant les rôles : à eux les Français, à nous les Coalisés.

Ok, on connait les forces et les faiblesses des Français, mais eux, de la même façon, connaissent les forces et les faiblesses des Coalisés... Ca s'équilibre...

Ca me plairait bien, ouai. Je trouverais ça très drôle et amusant.

J'attends de voir comment se comportent mes troupes sous le feu et je te dirai...

Tiens, c'est toi qui comptais envoyer la bleusaille à Carignan le premier jour, et maintenant tu te poses la question de leur comportement sous le feu?

Moi, je te la donne la réponse, car SP te l'a donnée en préparation de la partie : ne vous frottez pas aux coalisés dans les premières semaines de la campagne.

Ca veut dire que la seule chance que t'as de gagner une bataille, c'est en supériorité numérique et, surtout, parce que je suis certain que ça fait chuter le moral, de tous les côtés à la fois.

Par contre, cet avantage coalisé a un sérieux revers :   Ca m'a tellement forcé à peaufiner les encerclements, que lorsque la ligne autrichienne va se rompre, tu massacres tout le monde, il n'y aura aucune solution de repli exploitable, il n'y aura aucun survivant récupérable, faut pas se leurrer. Ce sera un vrai carnage.